Histoire de l’équipage

En 1919, un jeune homme de 21 ans, le marquis de Roüalle, grand-père de Philippe de Roüalle, Maître d’Équipage d’honoraire, créé le Rallye Pique-Avant Nivernais dans la Nièvre. L’équipage a d’abord chassé le sanglier et le renard avec des griffons nivernais et des briquets ; les chasses étaient longues et magnifiques.

En 1921 il s’augmente de chiens venant de chez MM. Beauchamp et Clayeux ainsi que de l’équipage du Sendat à Mme Vatin Pérignon. Pendant trois ans les chiens n’ont chassé que le lièvre.

En 1924 les chiens sont mis dans la voie du chevreuil (raison pour laquelle cet animal figure depuis cette époque sur le bouton) en association avec le Rallye La Haut au Baron de Ponnat, pour découpler en Charolais et peu après avec le Rallye Morvan au Marquis de Pracomtal (1926) pour chasser dans les forêts de Vincence et de Châtillon en Bazois (Nièvre).

C’est en 1927 qu’Hubert Colladant entre comme piqueur au service des chiens français blancs et noirs et de l’équipage qu’il ne quittera plus durant 45 saisons.

En 1930 le Marquis de Pracomtal lègue son équipage au Comte de Roüalle. C’est alors que le Comte du Verne devient l’associé du Comte de Roüalle. L’équipage découple à cette époque dans la Nièvre, le Cher, l’Allier, la Saône et Loire et la Seine et Marne, puis chez le Marquis d’Harcourt et le Marquis de Cosnac, terrains de chasse merveilleux pour le courre du chevreuil.

Au cours d’une saison, l’équipage sonna 54 hallalis de chevreuils.

A la fin de 1936, les chiens sont mis dans la voie du cerf d’abord dans la belle forêt de Saint Fargeau puis en forêts d’Orléans, de Fontainebleau, de Chantilly et de Villers Cotterets. En 1939 tous les chiens sont tués sauf une chienne "Unic". En 1945 l’équipage fusionne avec le Rallye Vallière qui lui offre son ancien territoire, les forêts de Chantilly et d’Ermenonville, chacun gardant sa tenue selon le voeu du Comte de Coulombiers, dernier maître du Rallye Vallière.

Les laisser-courre ont lieu sur le magnifique territoire des Princes de Condé que le Duc de Gramont met très aimablement à la disposition de l’Equipage ainsi que les bois environnants ou des propriétaires, très vènerie, gardent les cerfs pour les laisser chasser à courre.

En 1945 le Marquis de Roüalle cède la direction de l’équipage à son fils Yves ; celui-ci ajoute aux territoires traditionnels de l’équipage, en 1968, les forêts d’Halatte dans l’Oise (où chassait jusqu’alors l’équipage du Comte Jean de la Bédoyère) et la forêt des Bertranges dans la Nièvre.

En 1968, Yves de Roüalle repeuple en cervidés le massif des Bertranges. Ce travail a été fait en collaboration et avec l’aide des communes riveraines de la forêt et de l’ONF. A cette époque, il ne restait qu’une vingtaine de cerfs dans l’ensemble de la forêt. En 1968, l’Équipage prend son premier cerf en Bertranges.

En juillet 1972 l’équipage abandonne définitivement la région parisienne et retourne à ses origines en Nivernais qu’il avait quittées quelque 35 ans auparavant. Pierre Berthier devient premier piqueur à cette occasion.

Le 23 décembre 1973, en forêt des Bertranges, après avoir pris le rapport, le marquis de Roüalle était frappé par la mort en pleine chasse, non loin du territoire où il avait fondé son équipage.

Depuis lors, les laisser courre ont lieu en forêt de Bertranges ainsi que dans divers bois particuliers de la région de Moulins-Engilbert.

Depuis 1978 son Maître d’Équipage est Philippe de Roüalle.

En 2003, Laurent Dubois, dit Pique-Avant devient premier piqueur.

Messages

  • Merci pour cet historique mais passionne par le pique avant nivernais il me semble que l’historique et un peu cour vous na parler pas de la periode ou l’equipage chassait en foret de Chantilly merci

  • Madame,
    J’ai 81 ans et j’ai connu Pierre Berthier quand était encore à l’école et qu’il venait à la chasse du Marquis de Roualle ( le père) quand il a relancé la chasse à courre en forêt de chantilly et ermenonville.
    C’est HUBERT COLLADANT, 1er piqueux du Marquis de Roualle qui l’a baptisé : "LONGS JARRETS" parce qu’il avait des grandes jambes et un corps fin et qui lui a appris à sonner. Son père s’occupait des chevaux de Monsieur le Marquis.
    Si vous le voyez encore faites lui les amitiés d’un ancien cantilien.
    A votre service si vous voulez d’autre renseignement, Je vous prie, Madame, d’agréer mes salutations distinguées.
    Monsieur Georges DUPUIS.